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Faire face au changement climatique ou l’art de la résilience
28 août 2023
La chaleur, la sécheresse, la multiplication des tempêtes ou encore des pluies intenses sont des aléas induits par le changement climatique auxquels nous devons nous adapter. Ilots de fraicheur, cour oasis, toitures végétalisées, conception bioclimatique des bâtiments… pour une question de santé, de confort de qualité de vie et aussi d’économies, il est devenu primordial de modifier nos habitudes de vie, de consommation mais également nos manières de bâtir nos lieux de vie et de travail. Mais comment s’y prendre ? Comment appréhender, construire et mettre un œuvre un tel projet afin de se prémunir au mieux face à ces aléas et en tirer tout le bénéfice autant pour l’environnement que pour le confort des usagers.
Le changement climatique : une réalité et des conséquences
La pollution et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) accentuent le changement climatique. Cela induit l’accroissement de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes.
Le bâtiment et surtout, ses occupants, sont de plus en plus touchés par ces crises.
Aléas |
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Impacts |
Vagues de chaleur estivales |
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Dégradation du confort thermique Risques sanitaires Pression sur les ressources en électricité |
Sécheresse |
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Retrait-gonflement des argiles Diminution des réserves d’eau |
Précipitations intenses |
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Inondations |
Tempêtes et vents violents |
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Arrachements de toitures Dégradations structurelles |
Incendies de forêts |
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Endommagement ou destructions de bâtiments |
Montée des eaux littorales |
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Erosion des côtes et submersion de certains bâtiments |
Les impacts sont d’ordre physiques et visibles sur les bâtiments et les structures mais ont également un coût financier de plus en plus important.
Selon le document de travail de France Stratégie intitulé « Coût de l’inaction face au changement climatique en France : que sait-on ? » [1] dans le secteur du bâtiment (logements privés et bâtiments professionnels) le montant moyen des sinistres liés aux catastrophes naturelles (sécheresses/retrait-gonflement des argiles, inondations, submersion marine, tempêtes) devrait doubler à l’horizon 2050, passant de 2,4 milliards d’euros par an (1989-2019) à 4,6 milliards d’euros par an (2020-2050) dans le scénario RCP 8.5 [2] (source France Assureurs).
Plus d’un tiers de cet accroissement est dû au changement climatique (35 %), 53 % à l’augmentation des valeurs assurées, 7 % à la variabilité naturelle du climat et 5 % à la répartition géographique des valeurs assurées.
Toujours selon les analyses des assureurs, les épisodes de sécheresse/le retrait-gonflement des argiles et les inondations sont les deux aléas identifiés qui vont être à l’origine des plus fortes augmentations des valeurs assurées. Les dommages liés à l’accroissement du retrait-gonflement des argiles passerait de 450 millions d’euros par an sur la période 1989-2019 à 1,3 milliard d’euros par an sur 2020-2050, et 59 % de cette hausse serait due au réchauffement climatique.
Une étude récente du National Institute of Building Sciences aux Etats-Unis a montré qu’il coûtait en moyenne 6 fois moins cher de mettre en place des solutions d’adaptation que de faire face aux impacts de ces aléas.
Une nécessaire adaptation bien encadrée
Pour faire face à ces changements, il est nécessaire de modifier nos modes de vie mais également la façon dont nos lieux de vie sont construits afin qu’ils s’adaptent au mieux et de manière plus efficiente à la situation. En d’autres termes, il s’agit de préparer les bâtiments à intégrer dès la conception l’évolution des aléas climatiques et d’identifier des solutions adaptatives pour les rendre plus résilients.
Les différentes étapes de préparation d’un projet d’adaptation sont :
- La réalisation du diagnostic des risques avec :
- une cartographie des risques climatiques selon les différents scenarii d’évolution du climat du GIEC ;
- une étude de l’exposition du projet (morphologie du territoire, nature sol et sous-sol, réseaux, infrastructures…) ;
- une étude de la sensibilité du projet notamment vis-à-vis des enjeux d’usage.
- L’identification de solutions adaptatives. En fonction du diagnostic des risques, évaluer et choisir les propositions d’actions adaptatives (adaptation au site et au terrain, réseaux et infrastructures, conception bioclimatique, systèmes constructifs, confort d’été, sensibilisation des occupants) visant à concevoir un bâtiment résilient face aux aléas climatiques auxquels il sera soumis (vagues de chaleur caniculaires, inondations, tempêtes, sécheresse et retrait-gonflement des argiles, feux de forêt, submersion marine).
- La vérification constante de la prise en compte des dispositions adaptatives à tous les stades de la conception et de l’exécution.
Notre expertise à votre service
Tiers de confiance depuis 40 ans, Qualiconsult est l’interlocuteur idéal pour vous accompagner, dès la conception, à rendre vos bâtiments plus résilients et protéger les usagers des intempéries liées au changement climatique. Nos ingénieurs aux compétences pluridisciplinaires sont des spécialistes reconnus dans tous les domaines du bâtiment, de l’écologie urbaine, en évaluation des risques naturels et dans l’élaboration de cartographie des aléas climatiques.
Nous avons des références significatives en accompagnement aux évaluations environnementales du bâtiment : certifications HQE Bâtiment durable (HQE-BD), BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method), NF Habitat HQE.
Pour en savoir plus : contactez-nous.
[1] Document de travail « Coût de l’inaction face au changement climatique en France : que sait-on ? », mars 2023 – France Stratégie.
[2] Scénario du GIEC le plus pessimiste.